On a mis le monde la tête en bas



 On a mis le monde la tête en bas !
 J’étais sur la place du marché ce matin.
 Les forains ont déjà rangé leurs étals.
 J’achète des tomates en décembre
 Et des choux fleurs en juillet.

On a mis le monde la tête en bas !
La lanterne est allumée en plein midi.
Je cours dans le jardin de minuit.
Il y a du papier buvard dans ma mémoire malade.

On a mis le monde la tête en bas !
La tête en bas il y a plusieurs niveaux de lecture.
On a bu toute l’eau de mer et détaché la terre de son soleil.
La tête en bas trouée comme un désert par le fanatisme.
 La tête en bas ! Je n’en peux plus de souffrir.
 La chapada est en flammes et mes jambes en l’air déchirent le visible.

 On a mis le monde la tête en bas !
En grand écart entre le rêve et la réalité.
J’ai la tête en bas et sous le pinceau de Gaïa,
 Mon corps se pare d’une profondeur aussi inédite que remarquable.

Je n’ai fait que suivre mes envies.
 On a mis le monde la tête en bas…
Dis, on a mis le monde la tête en bas…



Marseille, le 13 novembre 2015
                                                              Myrita



Paragoutte, contre la goutte
De la pluie si jolie
De la pluie sur la Terre
De la goutte qui rebondit
Guidée par son instant
Dans la spirale du temps

La goutte se moque du paragoutte
Elle en fait son toboggan
Et nourrit les semences
De son clapotis relaxant

Mais dans la fine partition
D’une chanson qui clignote
La goutte et le paragoutte
Ensemble clapotent
Recouvrant le passé
Grâce à la magie d’un sorbet

                                                     Marseille, 12 décembre 2015
                                                     Myrita







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